Quand on est parent, on doit souvent faire face à des hauts et des bas avec nos enfants. Et on ne va pas se le cacher..., mais être parent n'est pas aussi simple qu'on le pense!

Tout parent peut avoir un enfant doux, câlin et tendre, qui écoute, sourit et est poli, tout y est pour montrer qu'il est possible de passer une journée dite idyllique voir géniale.
Mais on peut aussi faire face à un enfant colérique, insultant, violent, caractériel.

Pourquoi je vous parle de cela?
Sans doute parce que j'ai ce besoin de vider mon sac concernant le comportement que Thibault a depuis quelques temps envers moi, et qui de plus en plus m'effondre.
Sans doute aussi pour échanger avec des mamans qui sont peut-être passées par là où rencontrent cela.
Ou encore juste pour avoir une écoute, un soupçon d'entraide et non des jugements.
Thibault présente depuis quelques années, des difficultés à gérer ses émotions, ces fameuses frustrations.
Et parfois, je ne peux contenir mes larmes quand j'entends mon fils me parler avec agressivité, quand je vois celui-ci se mettre dans des états dit violents, juste parce que j'ai osé émettre un NON!
D'entendre des mots d'oiseaux (insultes) sortir de sa bouche tout en me disant que c'est mon fils qui ose me parler ainsi.

J'ose dire qu'en ce moment, mon cœur de maman souffre de ne pas arriver à faire que dans notre maison, un havre de joie, de calme s'installe.
Et de voir défiler les jours, en espérant que le lendemain sera meilleur. D'espérer que les colères, les crises, ne seront plus au programme dans notre quotidien et que les réactions violentes de Thibault cessent et non m'épuisent mentalement (car oui, ne l'oublions pas, on se doit de ne jamais rien lâcher, de toujours tenir bon, et ce quoi qu'il arrive).
Mais voilà, Thibault est très dur en ce moment et cette agressivité, c'est moi qui la prend en pleine figure.
Pourquoi? Je ne saurai vous dire en vérité....
Mais Thibault présente un mal-être intérieur, un vide. D'une part à cause de l'absence de son Papa.
Et qui même du haut de ses 5 ans, n'en comprend pas, le pourquoi du comment, d'avoir un Papa qui ne peut pas être là et ce régulièrement.
Mais il y a aussi cette rage, celle de se sentir seul, n'ayant personne avec qui s'amuser, un enfant avec qui partager des instants de jeu.
Et j'ai beau tenter de remplacer ce vide, jouer à ses côtés l'énerve car je suis vieille comme il dit si bien!
Alors vient la culpabilité, celle de ne pas arriver à lui offrir un petit frère ou une petite soeur.
Celle où je me sens nulle, incapable de lui apporter le meilleur.
Celle où parfois l'épuisement et le mental me montrent que j'ai tout raté.

Et il y a ce côté où on ne doit rien lâcher mais qui, jour après jour, éreinte au point de ne plus arriver à être heureuse chez soi, dans sa propre maison, et ce entouré des siens.
Je connais cette solitude car de vous à moi, qui dit Papa absent, dit solitude profonde pour moi, moi en tant que femme. Je me sens seule parfois dans l'éducation de Thibault, dans son apprentissage, à l'aider à grandir, dans sa scolarité, etc...
Alors comment ne pas s'en vouloir d'avoir un fils ainsi lorsque c'est moi-même qui tente de l'éduquer, l'élever avec nos difficultés, surtout actuels?
Où est passé le temps ou Thibault était câlin, attentionné, doux et avec qui, les journées, étaient sous le signes des rires et éclats de joie?
Cette violence actuelle m'affaiblie et c'est à présent avec difficulté que j'avance.
Thibault cherche en vain à me pousser à bout, à me faire sortir de mes gonds. Alors je contiens mes larmes, je tente de rester zen, je ne lâche rien même si les conflits, la confrontation, doivent parfois durer 2h.
Mais quand vient le soir, là où tout le monde dans la maison dort, et là où je suis au calme que je pleure, lâchant cette pression accumulée durant la journée.
Je m'en veux, je culpabilise....
Puis, vient cette force de me remettre debout et de me dire, non Milene, demain ça va changer, il va comprendre, il va changer et surtout il sera moins agressif, colérique, insolent, insultant, etc...
Je me remémore nos instants chaleureux, de bonheurs, espérant que cette période change.

Et cette force me donne envie de tenir, d'être fière de moi, de ce que je fais pour mon fils, me montrant qu'on va y arriver.
Alors voilà, aujourd'hui j'ose dire qu'être parent n'est pas toujours facile.
Ne jugeons pas l'éducation des enfants sans savoir réellement ce qu'il se passe.
Ne pointons pas le doigt, parfois, sur un coup de blues, un état faible, etc.... Certains auront cette capacité de surmonter cela très vite, et d'être à même de réussir l'éducation de leurs enfants.
D'autres réagiront en montrant toujours un comportement positif, joyeux, alors que cela n'en est pas la vérité.
Moi, celle qui ose parler devant vous, des hauts, des bas. Moi qui ose lever un doigt et dire tout haut ce qui se passe, non pas pour que l'on s'apitoie sur elle, mais juste par un regard bienveillant, pour vous partager et vous soutenir pour à nouveau vous aimer en appréciant ce que vous êtes, c'est à dire "Une bonne mère".
Alors oui, de de vous à moi, n'ayons pas honte dire parfois "Maman craque", "Maman n'en peut plus", ou encore "Maman a besoin d'aide", car de part ces actes, vous révèlez "La Mère FORMIDABLE" que vous êtes et non une femme qui gemie et dont on a le droit de se moquer ou critiquer!
Comments